En juillet, que fait-on à la vigne et au chai ?

En juillet, que fait-on à la vigne et au chai ?

Alors que d’autres finalisent avec impatience le programme farniente de l’été, certains serrent les dents pour mener à bien la récolte de l’année. En juillet, que fait-on à la vigne et au chai ?

En juillet, le chai rime avec sérénité

Bien loin de l’effervescence qui anime communément les chais, le mois de juillet est propice à la sérénité. Les travées sont rutilantes et bien rangées, les manches enfin au repos, les cuves vides attendent avec impatience l’arrivée du nouveau millésime.

Seuls les vins de garde peaufinant leur bouquet et leur équilibre en bouche à la fraîche, demandent encore de l’attention.

Le vin évolue avec le temps, c’est pour cela que l’on peut le qualifier de vivant (lisez notre article Qu’est-ce qu’un vin vivant ?, c’est ce qui fait son charme, mais qui nécessite une surveillance assidue. Des échantillons sont prélevés tous les mois, dégustés et analysés par des laboratoires spécialisés, afin de vérifier leurs caractéristiques organoleptiques et l’évolution de composantes chimiques déterminantes (acidité volatile, acidité totale, SO2, pH...).

Les cuvées élevées dans la quiétude des chais d’élevage méritent encore plus de soins. La poétique part des anges, désignant le volume de vin perdu par évaporation lors de son passage en fûts de chêne, oblige les cavistes à compenser ce phénomène en faisant le plein, l’ouillage des barriques, de façon hebdomadaire, afin d’éviter des entrées d’oxygène propices à des déviations (lisez notre article Qu’est-ce qu’un vin déviant ?).

Des mises en bouteilles ou plus simplement des sessions d’habillage, peuvent aussi animer les chais le temps d’une journée afin de répondre à des demandes du marché.

A la vigne, on est bien moins tranquille...

Du côté du vignoble, juillet, et notamment la première quinzaine, est une période moins apaisée.

Selon les conditions climatiques, tout particulièrement les précipitations, la vigne doit être protégée des champignons phytopathogènes, comme Plasmopara viticola, responsable du mildiou (lisez notre article Les maladies de la vigne).
Les populations de vers de grappe sont surveillées à la loupe afin d’éviter des dégâts pouvant s’avérer considérables (lisez notre article Les ravageurs de la vigne).

Palissages, rognages, vendanges en vert, effeuillages..., les travaux en vert, minutieux et chronophages, tiennent en haleine les vigneronnes et vignerons. Ces interventions sont cruciales afin d’assurer une bonne aération des grappes, d’augmenter l’efficience des traitements, de favoriser une maturité optimale.

Dans le contexte actuel de changement climatique, la gestion de l’alimentation hydrique est une préoccupation essentielle.
Les plantiers de l’année doivent être arrosés afin de faciliter leur enracinement.
Les parcelles allouables à cette solution sont irriguées. Il est alors nécessaire de réparer les fuites fréquentes, de nettoyer le filtre maintes fois colmaté, de maîtriser les quantités d’eau administrées.
Les vignes enherbées astreignent à une observation encore plus régulière des symptômes de stress hydrique. Il est alors parfois nécessaire de remédier à cette pratique afin de limiter la concurrence en eau.

Après une année toujours mouvementée, en juillet, la fatigue pèse sur les épaules robustes des vigneronnes et vignerons. C’est la dernière ligne droite avant des vacances fort bien méritées avant le tsunami des vendanges...

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