Comment fait-on un vin rouge léger ?

Comment fait-on un vin rouge léger ?

A l’arrivée des premiers frissons automnaux ou pour accompagner une jolie viande en sauce, on se tourne plutôt vers un rouge au caractère bien trempé. Quand il s’agit de déboucher une bouteille lors d’un apéro dînatoire entre amis ou pour ravir un met délicat, comme une association terre et mer, un vin rouge léger est de rigueur. Mais comment fait-on ce genre de cuvée ?

On fait un vin rouge léger avec des cépages adaptés.

Même si l’influence du type de sol et du climat, donc du terroir, est importante dans l’expression d’un cépage, il n’en demeure pas moins que les caractéristiques qui lui sont propres ont leur carte à jouer.

Les différentes variétés se définissent par un ensemble de paramètres, que l’on retrouve en ampélographie, concernant leurs aptitudes culturales ou agronomiques, comme la sensibilité aux maladies de la vigne, et leurs potentialités technologiques.

Ces dernières prennent en compte plusieurs critères qui vont influencer le type de vin qui va en résulter. Par exemple, la Syrah, qui a des petites baies colorées mûrissant rapidement, est propice à élaborer des rouges ayant un bon degré alcoolique, charpentés, à la robe profonde. A contrario, le Cinsault, avec ses grosses grappes juteuses à la pellicule claire, qui mettent du temps à murir, va donner des rouges moins concentrés, croquants et fruités, souples sur le palais.

On fait un vin rouge léger en ne poussant pas trop la maturité.

Plus un raisin est mûr plus il sera concentré en sucres, anthocyanes et tanins. La cuvée réalisée à partir de cette matière première fort bien épanouie sera donc colorée et puissante.

La date de récolte d’une parcelle se fixe en fonction de multiples facteurs déterminants, dont le style de vin que l’on souhaite obtenir (voir notre article Comment décider de la date des vendanges ?).

Un rouge gouleyant nécessite de vendanger à la juste maturité, ni trop tôt ni trop tard, afin qu’il puisse révéler son terroir et son cépage en toute légèreté.

On fait un vin rouge léger avec des macérations raisonnées.

La phase de macération est indispensable à l’obtention d’un rouge puisque c’est au court de cette étape que les composés responsables de sa couleur, les anthocyanes, et de sa structure, les tanins, sont extraits sous l’effet de la formation d’alcool (qui est un solvant), de la montée en température et de l’agitation (remontages, pigeages).

Plus la macération est longue et dynamique plus l’extraction sera forte.

Un vin léger ne sera macéré que quelques jours alors qu’un rouge de garde sera bien au chaud sous son chapeau de marc pendant plusieurs semaines.

Pour en savoir plus voir notre article Vinification en rouge : la macération.

On fait un vin rouge léger en évitant le boisé.

L’élevage des vins en fûts de chêne, surtout quand ils sont neufs, renforce leur structure en bouche, sous l’effet de l’apport des tanins du bois, et complexifie leur bouquet aromatique avec des notes intenses de torréfaction, de vanille.

Un rouge léger, qui a pour vocation de s’exprimer avec des senteurs frivoles et de se dévoiler avec gourmandise, sera élevé dans des contenants qui ne marquent pas les vins, comme les cuves inox, béton, ou les jarres.

On fait un vin rouge léger en évitant d’avoir la main lourde sur la maturité, la macération, le boisé et en choisissant le cépage adapté.

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