Pourquoi planter des fleurs dans le vignoble ?

Pourquoi planter des fleurs dans le vignoble ?

En France et à travers le monde, les vignobles accueillent entre ou au bout des rangs de nombreuses fleurs. Si elles ont, bien entendu, un rôle esthétique, elles sont également des alliées de taille dans la culture de la vigne lorsqu’on les choisit avec soin. Découvrez les espèces les plus connues et leurs qualités.

Envoyer un signal d’alerte

L’oïdium est une maladie qui ravage la vigne et touche l’intégralité des vignobles français. Les roses y sont également sensibles, et sont généralement touchées avant les ceps. Ainsi, lorsqu’un feutrage blanc apparaît sur les feuilles, cela signifie que la plante est infectée. Le vigneron met alors en place des traitements pour la protéger. Elle prévient aussi de l’arrivée des pucerons, parmi d’autres insectes, et de l’apparition de la pourriture noire et du mildiou, des champignons dévastateurs.

Mais l’implantation de roses a aussi une autre origine, bien plus lointaine. Elle remonterait à l’époque où les vignes étaient labourées grâce à des bœufs et chevaux. Leurs pétales aux couleurs chatoyantes permettaient aux animaux de comprendre qu’ils avaient atteint la fin du rang, et donc de naviguer jusqu’au prochain.

A lire également sur Toutlevin : Les maladies de la vigne

Fortifier le sol

Le succès de l’enherbement naturel a entraîné une autre tendance en viticulture, les couverts végétaux. Ces derniers peuvent avoir plusieurs rôles, dont celui d’empêcher l’érosion. Ce processus naturel a été accéléré par plusieurs cultures, dont celle de la vigne. Des changements que l’on doit notamment à la mécanisation des techniques. Les vignerons vont donc associer les espèces végétales pour redonner de la stabilité aux sols, éviter qu’ils soient compactés et favoriser la pénétration de l’eau et de l’air. Il s’agit, dans l’ensemble, d’améliorer la structure du sol et sa portance.

Créer de l’engrais vert

L’autre avantage d’une flore variée entre les rangs est d’enrichir les sols en humus grâce au système racinaire. On effectue alors un mélange de graminées et de légumineuses. Du trèfle, de la vesce, du lin, de la moutarde ou bien du pois fourrager... qu'il faudra aussi penser en fonction des terroirs. L’avoine affectionne des sols calcaires quand le seigle les préfère plus acide et que le triticale apprécie tous types de géologie. Ce sont généralement des variétés dites temporaires qui se décomposent, fixent les éléments fertilisants et les restituent à la vigne. En d’autres termes, elles stimulent l’activité biologique.

Préserver l’écosystème

L’augmentation de la biodiversité peut logiquement passer par une flore imaginée intelligemment. Une pratique à maîtriser avec précision pour ne pas trop concurrencer les ceps, particulièrement sur le plan hydrique. Il faut savoir quand et comment semer, et surtout choisir les plantes adéquates dans des proportions idéales. On peut planter ce que l’on appelle un couvert mellifère, qui attire les insectes pollinisateurs. La féverole et le radis blanc sont les plus connus. Mais cette méthode peut aussi repousser des ravageurs sans les tuer et contrer naturellement l’expansion des mauvaises herbes.

Préparer une nouvelle plantation

Il est courant d’arracher des parcelles de vignes afin d’en remettre de nouvelles. Dans ce cas, il est extrêmement intéressant de semer certaines plantes triées sur le volet. On pense par exemple à la luzerne, au lotier corniculé, au sainfoin ou au lupin blanc. Elles vont permettre de nourrir le sol pour le rendre apte au développement de la vigne en apportant de la matière organique.

Publié , par

Vous aimerez peut-être


Nos derniers articles

Tout afficher