Que boire avec des œufs en meurette ?

Que boire avec des œufs en meurette ?

Recette aussi simple que délicieuse, l’œuf en meurette est une spécialité culinaire bourguignonne devenue un grand classique des bistrots et brasseries. Plat généreux, il est le grand allié des vins rouges de cette région ou d’autres vignobles.

Sa confection peut se résumer à un œuf poché dans une sauce en meurette, soit du vin rouge mijoté avec des lardons, des oignons et des échalotes. On ajoute également quelques brins de ciboulette, de persil ou d’estragon pour apporter des saveurs supplémentaires et une jolie touche de couleur. Et pour les plus épicuriens d’entre vous, il peut s’agrémenter de croûtons aillés.

Le nom meurette vient de l’ancien français muire qui signifie saumure. Pourtant ce mets doit sa création, selon la légende, à une autre gourmandise locale, le bœuf bourguignon. En effet, ce plat en sauce était souvent servi le midi, repas durant lequel on reprenait des forces avec la viande et les légumes. Mais que faire alors de la sauce restante ? L’œuf en meurette était né, et de nombreuses cuvées peuvent le sublimer.

Les accords locaux

Entre sa sauce au goût acidulé et son œuf au jaune fondant et onctueux, ce mets s’accompagne de vins rouges aux nuances subtiles.
Sa région d’origine ne manquant pas de crus de cet acabit, démarrons par des alliances locales ; Un Bourgogne Hautes Côtes de Beaune tout d’abord. Issu du Pinot Noir, il possède des notes de fruits rouges qui évoluent sur le confit avec les années. Corsé et rond, il délivre une pointe de nervosité capable d’alléger ce plat un peu lourd. Un Mercurey ensuite. Du Pinot Noir encore, avec un fruit rouge croquant qui laisse place à des touches de sous-bois et de cuir en vieillissant. Ferme et élégant, avec des tanins bien présents.

Un autre cépage se démarque en compagnie de l’œuf en meurette : le Gamay. Partons donc dans le Beaujolais, son vignoble de prédilection. Fleurie, l’un des dix crus de la région, saura faire écho à ses saveurs. Violette et acidité subtile sont au rendez-vous, tout comme un velouté appétissant. Son acolyte Juliénas sera également idéal. Il se distingue par ses épices et sa minéralité. On apprécie particulièrement sa nervosité, sa structure et son caractère. Enfin, misez sur un Coteaux-du-Lyonnais, appellation méconnue qui lie le Beaujolais et la Vallée du Rhône. Le Gamay y est équilibré, léger, et incroyablement fruité.

Des rouges subtils et épicés

Vous pouvez aussi trouver des pépites adéquates à travers la France. Nous resterons cependant sur le Pinot Noir et le Gamay, ces cépages se mariant parfaitement avec les arômes du vin qui gagnent en concentration lors de la cuisson.
Première option, la Loire avec un Anjou Gamay. Sur les fleurs et les fruits rouges, il peut évoluer vers des notes plus animales. On apprécie particulièrement sa matière ample et sa finale fruitée.
En Savoie, un Bugey issu du Pinot Noir. Sa bouche épicée est caractérisée par de surprenantes touches de réglisse.
Dernière possibilité, un Alsace Pinot Noir. Laissez-vous tenter par sa structure, sa complexité aromatique et sa persistance.

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