Que boire sur du pain d’épices ?

Que boire sur du pain d’épices ?

Considéré en France comme une spécialité alsacienne, le pain d’épices a pourtant parcouru bien des kilomètres pour arriver jusqu’à nous. Petit point sur l’histoire incroyable de cette douceur sucrée qui sent bon Noël et les vins idéaux pour la sublimer.

Il est certainement, pour l’instant, le dessert le plus ancien dont j’ai pu parler dans ces accords mets et vin. En effet, pour voir les premières mentions de ce qu’on désignait alors comme pain au miel, il faut remonter à l’Antiquité. Cependant, pour la recette telle que l’on la connaît aujourd’hui, il faut se pencher du côté de la Chine où on en trouve des traces dès le Xe siècle. Le Mi-Kong, tel qu’on l’appelait, faisait même partie intégrante des rations de guerre des soldats de Gengis Khan. Ce n’est qu’à l’époque du Moyen-Âge et des croisades qu’il débarquera finalement en occident. L’Allemagne est la première à s’en emparer, avant qu’il ne séduise la France. Reims l’adore et en fait un véritable art, créant une communauté réputée de pain d’épiciers.

Son succès retentissant lui fait faire le tour du monde et adopter de multiples formes. Tantôt petit bonhomme joyeux ou maison enneigée, il est avant tout une pure gourmandise de Noël. Notes de cannelle et de gingembre, fruits secs et confits… tout est réuni pour créer un dessert chaleureux et festif. Alors quel vin déguster avec le pain d’épices devant un bon feu de cheminée ?

Un blanc tout en douceur

Entre le miel et les épices, ce dessert est une explosion de saveurs. Mais s’il est important de faire écho à sa douceur et son goût, il est aussi crucial de lui apportait une touche de fraîcheur. On se dirige donc vers des appellations réputées pour leur équilibre entre sucre et acidité, pour éviter l’overdose de sucre. On profite des vendanges tardives en Alsace avec un Riesling ou un Gewurztraminer, on savoure la complexité du Chenin en Vouvray ou Quarts de Chaume, ou on se tourne vers un vin doux naturel de caractère type Banyuls ambré ou Macvin du Jura.

Un rouge puissant

Qui a dit que le vin rouge était à mettre de côté ? Après tout, il se mêle parfaitement à la cannelle lorsqu’il est servi chaud. On reste dans la chaleur avec un vin qui n’en manque pas : un Canon-Fronsac. Rond, acidulé, des tanins élégants, il est un partenaire de choix pour le pain d’épices. Toujours dans le bordelais, on peut également servir un Graves intense et gourmand. Il apporte une alternative plus corsée et surprenante au traditionnel vin doux. Autre option, un voyage en Bourgogne, plus précisément dans les appellations Marsannay et Fixin. De la générosité et des fruits rouges en pagaille, sans manquer de caractère !

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