Qui sont les auxiliaires de la vigne ?

Qui sont les auxiliaires de la vigne ?

Ils ne font pas souvent la une de l’actualité. Pourtant, les auxiliaires de la vigne sont essentiels à l’épanouissement de la plante et à la protection de l’environnement. Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils indispensables ? Comment les encourager ?

Les auxiliaires sont des amis de la vigne

Les auxiliaires de la vigne regroupent tous les organismes vivants qui sont bénéfiques à cette culture.
La vigne est malheureusement attaquée par des ravageurs pouvant engendrer des dégâts considérables sur le rendement, la qualité des raisins, et même nuire à sa pérennité. Les auxiliaires sont des ennemis de ces ravageurs, naturellement présents dans le vignoble, qui aident à limiter leur développement.

Comme par exemple les typhlodromes, des acariens prédateurs qui se nourrissent d’autres acariens préjudiciables à la vigne. Les chrysopes, des insectes vert pâle munis de deux paires d’ailes transparentes joliment nervurées, dont les larves dévorent les cicadelles responsables de la grillure des feuilles. Les coccinelles toutes mignonnes qui régulent les populations de cochenilles.

Concernant les vers de la grappe, l’insecte ennemi numéro un de la vigne, un bataillon hétéroclite d’auxiliaires œuvre à lutter contre leur pullulation : des insectes (chrysopes, fourmis, punaises, petites guêpes), araignées, lézards et même les chauve-souris.

Pourquoi sont-ils indispensables ?

Les auxiliaires sont indispensables parce qu’ils aident à maîtriser les ravageurs de la vigne de façon naturelle. Ils limitent ainsi les traitements que les vigneronnes et vignerons sont obligés d’appliquer afin d’assurer la qualité de leurs raisins, de leurs vins et la rentabilité économique de leur exploitation (lisez notre article Pourquoi traite-t-on la vigne ?).

L’utilisation d’acaricides a quasiment disparu dans nos vignobles grâce aux typhlodromes qui maintiennent les populations d’acariens prédateurs à un niveau acceptable, leurs dégâts sont ainsi tolérables.

Comment les encourager ?

En faisant en sorte qu’ils aient un habitat accueillant au sein des parcelles et de leurs abords, c’est-à-dire des endroits pour se réfugier, hiverner, se reproduire, se nourrir.
Il est donc essentiel de favoriser l’enherbement des rangs, de planter des haies, d’aménager les friches, les talus...
La biodiversité est l’élément clé afin d’encourager les auxiliaires à faire tout leur cycle de vie dans un environnement au plus proche des vignes.

Dans certains cas, selon les conditions climatiques, les ravageurs en question, des méthodes de lutte doivent tout de même être mises en place quand les auxiliaires ne suffisent pas à limiter les dégâts. Il est important que le choix de la méthode utilisée tienne compte de son impact sur les auxiliaires afin de ne pas empirer la situation.

La confusion sexuelle est à privilégier puisqu’elle est inoffensive sur nos précieux amis afin de lutter contre les vers de la grappe.
Les effets des produits phytosanitaires sur certains auxiliaires sont étudiés en laboratoire et en plein champ. Il est primordial de favoriser l’emploi de ceux qui sont classés NFT, neutres à faiblement toxiques, afin de ne pas déséquilibrer le milieu.

Les auxiliaires de la vigne sont en quelque sorte des auxiliaires de vie, des organismes vivants qui aident la vigne à se maintenir en forme dans son environnement.

Lisez aussi Cryptoblables, le nouveau ravageur de la vigne ?

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