Stop au mythe du Champagne au dessert !

Stop au mythe du Champagne au dessert !

Il est courant de boire un verre de Champagne avec le dessert lors d’un repas festif, pour prononcer un discours ou terminer sur une note pétillante. Mais d’où vient véritablement cette coutume et correspond-elle toujours aux standards actuels ? Du XIXe siècle à aujourd’hui, zoom sur un mythe qui gagne peut-être à être oublié.

Vous y avez déjà tous assisté lors d’un repas de fête. Le repas touche à sa fin et tata Mumu se lève pour aller chercher des bulles. L’instant est joyeux, tout le monde apprécie la finesse du Champagne, mais lorsqu’il se mêle au dessert, les choses se compliquent et l’association n’est pas toujours heureuse. De nos jours, nous consommons principalement des champagnes bruts. Or, ces derniers font montre d’une acidité déjà importante qui ne sera qu’amplifiée par le sucre du dessert. L’expérience divertissante tourne ainsi souvent au vinaigre.

Une tradition ancestrale et mondiale

Cette pratique est très fréquente dans l’hexagone, mais pas seulement. En effet, le Champagne est l’un des rares vins à profiter des mêmes conditions de dégustation à travers le monde. Des habitudes que l’on doit notamment au travail des grandes maisons qui en ont fait le breuvage incontournable en cas de célébration.

Dans les faits, si on le retrouve au dessert, c’est surtout parce qu’il accompagne les toasts que l’on proclame à la fin du repas et que ce timing est plus rentable pour les petits budgets puisque l’on consomme logiquement moins en fin de soirée qu’à l’apéritif. L’explication historique, elle, remonte au XIXe siècle, époque à laquelle les champagnes étaient bien plus dosés, et par conséquent plus sucrés. Ils constituaient alors une alliance parfaite. Mais si la révolution des non dosés a bien eu lieu, les habitudes de consommation n’ont pas changé. Pourtant, l’acidité et l’effervescence, idéales pour éveiller les papilles, font merveille en début de soirée. Quant au repas lui-même, un blanc de blancs sublimera des Saint-Jacques, un millésimé une volaille gourmande, et un blanc de noirs vineux un foie gras fondant. Au dessert, tout est question d’onctuosité et de taux de sucre, si les bulles et la vivacité offrent des contrastes intéressants, il est compliqué de trouver l’équilibre parfait.

Réussir l’accord Champagne et dessert

Si toutefois vous tenez absolument à entretenir ce mythe, je vous propose des alliances qui ne manqueront pas de séduire vos invités. La première solution, qui est aussi la plus facile, est de sélectionner un Champagne demi-sec qui se doit tout de même d’être un ton en-dessous du sucre présent dans le dessert.
Amateur de pommes, poires et amandes ? Misez sur un vieux millésime où l’acidité est moins présente et le bouquet révèle des notes de fruits secs.
Enfin, si vous préférez les fruits rouges, n’hésitez pas à essayer un Champagne rosé.
Et pour une profonde expérience champenoise, incluez-le directement dans le mets, comme dans un sabayon crémeux. Mais pour le bien de vos papilles, évitez l’erreur la plus commune : Champagne brut et chocolat. De l’entrée au dessert, vous êtes parés pour magnifier vos plats favoris avec les champagnes adéquats.

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