Une journée aux Halles de Lyon Paul Bocuse

Une ville, capitale mondiale de la gastronomie.
Un nom, celui du pape historique de la cuisine française.
Un lieu qui rassemble toute cette histoire et continue à la faire vivre : bienvenue aux halles de Lyon Paul Bocuse !
Suivez-nous pour une journée immersive au cœur de la gastronomie lyonnaise et de la ville.

Les Halles de Lyon Paul Bocuse : une ville dans la ville

A dix minutes à pied de la gare de la Part-Dieu, et autant du centre-ville, le cœur gastronomique de Lyon bat à l’intérieur des halles sur 13 500 mètres carrés et 3 niveaux, entre les rues Servient et Lafayette, qui s’animent dès 4h30 et voit transiter en moyenne 500 tonnes sur un mois. Regroupant les commerces de bouche les plus qualitatifs et les plus emblématiques de la capitale des Gaules, les halles comptent également plusieurs restaurants et voient autant défiler les touristes que les lyonnais, qui viennent y faire leurs courses leur dimanche et déjeuner entre amis ou en famille comme d’autres vont à la messe, avec régularité et dévotion.

L’aventure commence en 1859, avec les premières halles couvertes construites en presqu’île. Le succès est immédiat, et un peu plus de 100 ans plus tard, les halles déménagent dans le nouveau quartier de la Part-Dieu, en 1971. En 2004, les halles se refont une beauté complète, et c’est à ce moment-là que le célèbre Paul Bocuse, qui avait l’habitude de venir aux halles tous les samedis matin, propose de donner son nom aux Halles.

Mais le prestige n’est pas l’ambition première des Halles. En 1859, il s’agissait de donner littéralement un toit aux commerçants et acheteurs, pour plus de confort. Aujourd’hui, le président Claude Polidori, à la manœuvre depuis 1991, patron de la boulangerie Maison Victoire, et passionné de gastronomie, n’a qu’une envie : la laisser accessible, dans la continuité de l’ambition initiale.
La preuve : le nouveau service Epicery, proposant de livrer à tous les français les produits de certains commerçants des Halles, vous permettant ainsi de les découvrir sans attendre votre prochain séjour à Lyon.

Charcutiers, bouchers, fromagers, écaillers, poissonniers, pâtissiers, boulangers, maraîchers, traiteurs, se partagent les halles, pour un tour complet de ce que Lyon a de meilleur à offrir dans l’assiette, sans oublier le verre, où Beaujolais, Côtes-du-Rhône et Bourgogne sud affluent.

Balade gourmande dans les halles de Lyon Paul Bocuse

Les halles sont ouvertes tous les jours, mais si vous avez le choix, le dimanche permet de s’immerger autant dans la gastronomie que dans la vie lyonnaise. Ouvrez la matinée avec un café et une viennoiserie de la Maison Victoire. Puis partez à la découverte des produits typiquement lyonnais, faciles à rapporter chez vous pour faire durer le plaisir.

Côté charcuterie, Gast, Sibilia, Cellerier et Bobosse, le roi de l’andouillette, vous attendent pour vous proposer toutes les déclinaisons de saucissons que Lyon a à offrir : saucisson à cuire, saucisson de Lyon, rosette de Lyon, Jésus, et bien sûr andouillettes, pâté en croûte, jambons et autres cochonnailles.
Au-delà de la ripaille réjouissante, Bruno Bluntzer, à la tête de la maison Sibilia, insiste sur l’envie de protéger ce patrimoine au rayonnement international, par un engagement envers la qualité qui ne fait pas l’impasse sur l’adaptation aux envies et besoins des consommateurs.

Pour les amateurs de viande, on continue vers la maison Trolliet, famille de bouchers installés aux Halles depuis 1991. Laurence dirige la maison tandis qu’Alexis, finaliste du championnat du monde de pâté-croûte, travaille veau, bœuf, agneau, volaille et cochon. Sélection pointue pour des morceaux toujours goûtus, la maison se prépare à accueillir le gibier d’automne.

Laurence affectionne particulièrement des côtelettes de marcassin, ou des noisettes de chevreuil, accompagnées d’un Blagny 1^er cru du domaine Matrot, la Pièce sous le Bois. Mais si elle cuisine l’agneau, c’est avec un local Saint-Joseph de la maison Guigal qu’elle le préfère.

Quittez le plancher des vaches pour embarquer vers d’autres rivages, comme ceux de Baba la Grenouille, parfaites en apéritif, avant de quitter les eaux douces pour les océans, chez Antonin par exemple.

Après ces premières agapes, passez au plat de résistance chez Gueuleton ou les Garçons Bouchers, à l’ambiance de véritable bouchon lyonnais.

Il est ensuite temps pour vous de terminer de mettre Lyon dans un panier. Arrêt obligatoire chez Giraudet pour faire le plein de quenelles, au brochet, à la volaille, au foie gras, c’est selon.
Côté fromages, La Mère Richard perpétue l’esprit des Mères Lyonnaises ; Mons, meilleur ouvrier de France, vous fera redécouvrir vos fromages préférés grâce à leurs remarquables techniques d’affinage, sans oublier Cellerier et Beillevaire.

Impossible de faire l’impasse sur la praline, star internationale du dessert lyonnais, que ce soit sous forme de tarte ou de brioche, déclinée par Bouillet, Sève ou la maison Victoire.

Et si jamais, mais on se demanderait bien pourquoi, des envies d’évasion plus lointaines vous prenaient, les italiens de Ciao Ciao et Taccia via Rolle, l’espagnol Bellota Bellota, les orientaux Bahadourian et Akle s’occuperont de distiller leurs saveurs exotiques dans votre panier du bonheur.