Liège, à vis, synthétique… quels sont les principaux types de bouchons ?

Liège, à vis, synthétique… quels sont les principaux types de bouchons ?

A la tête de plus de 80% des bouteilles de vin commercialisées, le liège est toujours l'obturateur le plus utilisé. Cependant de nouvelles solutions alternatives apparaissent régulièrement et gagnent de plus en plus de place. Tour d'horizon des différents types de bouchons employés aujourd'hui dans l'industrie vinicole…

L'indétrônable liège

Présent depuis déjà plus de 2000 ans, le bouchon en liège naturel nous a notamment offert ce doux son apprécié de tous les amateurs de vin à l'ouverture d'une bouteille. Mais il possède un défaut qui n'est cependant pas à négliger, la présence de la fameuse molécule TCA, responsable du terrible goût de bouchon. Plus vraiment de quoi s'inquiéter ceci dit, ce problème étant bien moins répandu que l'on pourrait le penser et les avancées technologiques ayant permis de le limiter considérablement en traitant directement la matière première. S'il a rencontré un tel succès, c'est surtout parce que le liège favorise une bonne évolution du vin grâce aux échanges gazeux avec l'extérieur et correspond ainsi aux nectars de garde. Seule obligation : conserver ses bouteilles couchées pour que le liège soit humecté et éviter une oxydation prématurée.
On le connaît également sous la forme de bouchon aggloméré lorsqu'il est élaboré avec les chutes des bouchons en liège naturel qui sont ensuite collées. Moins coûteuse, cette option est généralement réservée à des vins à boire sur le fruit dans leur jeunesse.

L'audacieuse capsule à vis

Alors que cette solution peut paraître récente pour certains, elle a pourtant été mise en place dans les années 70 en Australie. Pas de TCA ici puisque la capsule est constituée d'aluminium. Son principal avantage est son étanchéité qui permet, entre autres, de conserver les bouteilles debout. Si elle n'est pas réputée pour aider l'aptitude au vieillissement des vins de garde, les joints permettent cependant une légère micro-oxygénation. Elle est très répandue pour les crus du Nouveau-Monde, tandis que l'Europe, en particulier la France, restent fidèles au liège. Elle y est encore souvent associée à des vins bons marché, forte empreinte culturelle du liège oblige, alors que c'est loin d'être le cas. Moins adaptée à des vins de garde, elle est idéale pour conserver les arômes variétaux et fraîcheur et donc pour des vins de consommation rapide.

Le sous-estimé bouchon synthétique

Généralement composé de plastique, il fût historiquement inventé pour palier à la pénurie de liège. Du fait de sa structure, il offre une bonne perméabilité et permet lui aussi de conserver ses bouteilles debout puisqu'il n'est pas sujet à la déshumidification. Comme la capsule, il est très intéressant financièrement et réservé à des vins à boire jeunes. Il peut également convenir à des crus de garde moyenne car il y a des échanges d'air, même s'ils sont moins importants qu'avec du liège. Seul bémol, la qualité est très variable d'un bouchon à un autre en fonction des fabricants.

Plus complexe qu'il n'y paraît, le monde des obturateurs est donc plus une histoire de style de consommation que de qualité du bouchon en lui-même. Soumis à de nombreux débats, il est le théâtre de nombreuses innovations. La dernière en date ? Le bouchon en verre. Recyclable, utilisable à l'infini et élégant, il est aussi adapté aux vins de garde. Un petit nouveau à suivre de près…jusqu'à ce qu'une autre solution voie le jour.

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