Vins naturels et biodynamiques, quelle différence ?

Vins naturels et biodynamiques, quelle différence ?

Les œnophiles étant de plus en plus soucieux du bien-être de la planète, le bio, la biodynamie et les vins naturels sont sur toutes les lèvres. Mais si lorsque l'on parle d'agriculture raisonnée ou biologique, tout se passe bien, les choses se compliquent un peu lorsque l'on aborde le sujet des vins biodynamiques et natures. Alors, quelles sont vraiment les différences en termes de travail du vigneron et de composition du vin ?

Les vins biodynamiques, la viticulture homéopathique

La biodynamie vise à intensifier la vie du sol et à mettre en place un meilleur échange entre la terre et la plante. Pour ce faire, les vignerons s'aident de préparations à base de matières végétales, animales ou minérales. Une fois pulvérisées, elles ont pour fonction de renforcer la vigne et de dynamiser le sol. En bref, une sorte de traitement homéopathique préventif pour la vigne qui conserve, et même favorise, la biodiversité. Les préceptes de la biodynamie font également la part belle au calendrier lunaire et attribuent une grande importance à son influence sur la vie et la croissance des plantes. On améliore la qualité du sol et de la vigne naturellement afin d'obtenir la plus juste expression possible du terroir à travers le vin.

Niveau réglementation et cahier des charges, il existe deux certifications : Demeter et Biodyvin. Les vins candidats à la conversion en biodynamie doivent être passés par le bio, une démarche qui montre bien le tronc commun entre ces différentes viticultures. Cependant, ici, on va un peu plus loin. Ainsi, si on autorise le collage, la filtration, la chaptalisation pour les effervescents et les levures industrielles, l'utilisation de soufre, elle, est plus basse que pour le bio.

Retrouvez l'article de God Bless Bacchus : Zoom sur la Biodynamie

Les vins naturels, avec ou sans soufre ?

On pousse le bouchon encore un peu plus loin avec les vins naturels. S'il est difficile de définir très précisément cette philosophie, faute de réglementation officielle, il existe tout de même certains principes communs. De manière générale, on n'utilise ni intrant, ni technique visant à modifier le jus originel, hors soufre. Parce que oui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, le soufre est bien autorisé dans la production de vins naturels.

En général, les vins naturels ne dépassent pas 40 mg/l de soufre (dioxyde de soufre total) pour les blancs et 30 mg/l pour les rouges. A titre de comparaison pour les vins rouges, on atteint 70 mg/l pour les vins biodynamiques, 100 mg/l pour les bios et 160 mg/l pour les conventionnels. L'étiquette mentionne alors : contient des sulfites. Il existe également des vins Sans Aucun Intrant Ni Sulfites (ou S.A.I.N.S.), une spécificité qui est généralement mentionnée sur l'étiquette.

En savoir plus : Haute Valeur Environnementale, vin bio, biodynamique, nature, comment s'y retrouver ?

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